Vertige, 2016.
Installation plastique et sonore
A l'entrée du Temple protestant d'Athis, la bande son nous happe vers l'intérieur du lieu de culte. Il faut un temps pour se défaire du rythme du dehors, se mettre au diapason avec la voix qui nous lit des extraits littéraires et entendre la rythmique sonore qui ponctue la voix. A l'intérieur les dessins envahissent les murs et nous entrainent, nous faisant avancer parmi les lianes, les bras, les mains enserrantes.
Le coeur des dessins est attirant, les couleurs sont chatoyantes et vibrantes d'énergie; les lianes qui les entourent, noires et hérissées, sont repoussantes, elles piquent, blessent, serrent, brisent et enveniment.
Les dessins se répondent, formant parfois des duos, les murs, habituellement nus du temple, résonnent d'un souffle de vie qui envahit l'espace et la voix de la lectrice, douce et chaleureuse, pour dire des textes durs, abrupts, beaux ajoute à la tension générale qui se dégage de l'installation.
La résonance du lieu, le son qui ricoche sur les murs, semble nous plonger dans un univers aquatique, un monde d'avant la naissance où les voix arrivent diffuses et puissantes.
Textes lus : Siri Hustvedt "Un été sans les hommes", Racine "Andromaque", Joyce Carol Oates "J'ai réussi à rester en vie".